Estrosi et Mayotte : l’aberration coloniale

Publié le par Milton Dassier

 carte-comores.gifOù on apprend aujourd’hui que Christian Estrosi, secrétaire d’état à l’outre-mer, compte restreindre l’application du droit du sol pour l’obtention de la nationalité française à tout enfant né sur le sol de Mayotte, de parents étrangers.
On se demande à qui cette idée est destinée quand on sait que Mr Christian Estrosi, fortement déconsidéré par son voyage à 138.000 €, se présente aux élections municipales à Nice et qu’il n’a pas partie gagnée face au maire sortant soutenu par l’extrême droite.
Le message aux électeurs du FN sera reçu cinq sur cinq.
 
L’île de Mayotte fait face à une forte immigration clandestine à cause de sa maternité où des femmes de l’île voisine d’Anjouan (indépendante et pauvre) viennent accoucher. Les enfants peuvent prétendre devenir français.
 
Au lieu de stigmatiser les « étrangers » de Mayotte, il suffirait de faire en sorte que les femmes d’Anjouan et leurs bébés repartent après l’accouchement et d’offrir dans le cadre de la coopération une maternité moderne à l’île d’Anjouan.
 
Dernière solution, fournir à Mayotte, petite île de 30km sur 15km,  les policiers et gardes-côtes nécessaires. Mais tout ça coûte de l’argent alors comme les caisses sont vides parait-il, on préfère proposer une remise en cause de la continuité territoriale des lois de la république, d’établir un régime d’exception qui s’apparente à du colonialisme pur et dur.
 
Il y a en fait deux sortes de colonialisme en France. On « karchérise » une vingtaine de « racailles voyoucrates » avec mille policiers dans les banlieues aux portes de la capitale impériale et on n’engage aucun moyen dans les « marches » ultramarines de l’empire.

Publié dans anticolonialisme

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