Sarkozy et la Guyane : une affection partagée ?

Publié le par Milton Dassier

Il est arrivé en Guyane la nuit dernière. Au programme : rencontre avec Lula, le président brésilien, visite du pas de tir d’Ariane, rencontres avec les autorités guyanaises.
Pour une fois, pas de show prévu pour l'instant. Au pays du bagne de Cayenne, ça aurait fait vraiment petit.
Et puis, Sarkozy a la côte en Guyane, c’est bien le seul endroit où il a la confiance des populations. Il a dû se sentir heureux d'être loin de la métropole où sa côte de popularité est tombée à 39% !
Grâce à lui, en Guyane, l’autorité de l’état a été un peu restaurée sans propos tapageurs style karcher ou racaille. La Guyane était devenu peu à peu un véritable Far West  à cause des orpailleurs clandestins dont beaucoup en provenance du Brésil et du Surinam. Les menaces écologiques étaient certifiées par les déversements de mercure dans les cours d’eau. Les populations amérindiennes étaient menacées. Des milices privées s’affrontaient autour des camps et des bordels de fortune en pleine forêt.
 
Lorsqu’il était ministre de l’économie dans le deuxième gouvernement Chirac, Sarkozy avait donné son feu vert pour la faisabilité d’une grande mine d’or à cœur ouvert en pleine Amazonie.
Là, il vient de mettre fin au projet à cause des risques écologiques mais aussi par le risque d’un regain d’intérêt pour l’or guyanais des orpailleurs clandestins d’où qu’ils viennent.
 
Cette décision lui met à dos la droite et le MEDEF locaux. Alors, pour une fois, même si c’est à contre-courant de la tendance actuelle,  accordons lui un satisfecit sincère.
 
La Guyane est loin d’être perdante, elle a de nombreux projets de développement.  Parmi ceux-ci, la construction du pas de tir Soyouz à Sinnamarie, loué aux russes. Un projet lancé par Chirac et Poutine, il y a quelques années…
 
Peut-être le souvenir de son séjour avec Cécilia, en amoureux, lui a-t-il fait voir ce pays autrement qu’un simple morceau perdu de France en Amérique du Sud.

Publié dans politique

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