La diplomatie de Sarkozy ou l’art de la lèche

Publié le par Milton Dassier

 caniche.jpgPetit à petit, par souci de maintenir des relations positives avec certains pays, le président lâche du lest sur la repentance. Hier c’était l’Algérie… Il est incroyable qu’après avoir subi de graves accusations de la part d’un ministre algérien, le président français ait maintenu son voyage mais, en plus, a reconnu le caractère injuste de la colonisation jugée contraire aux fondamentaux de la république.
 
Mariani, Bruckner et Max Gallo ont dû s’arracher les cheveux en entendant cela !!
 
Donc si la colonisation était injuste, c’est qu’elle a commis des crimes, que la France était l’agresseur et l’occupant et c’est donc bien une façon de dire que la guerre de libération du peuple algérien était légitime.
 
Pourtant, les accusations antisémites du ministre algérien des anciens combattants avaient de quoi provoquer la colère du gouvernement français, d’autant que le président algérien ne les a désapprouvées que du bout des lèvres. Oui, elles étaient bien antisémites, ces accusations car elles se sont focalisées sur les juifs sans distinction.
Au regard de l’histoire, il y a un apport juif indéniable sur la civilisation européenne en général et, française en particulier.
On connaît les relations privilégiées de Sarkozy avec des organisations françaises juives qui ont pignon sur rue et ne cachent plus leurs préférences idéologiques et politiques très à droite et très alignées sur les néoconservateurs américains. On connaît également l’attachement du président français pour Israël et ses dirigeants dont il approuve les orientations actuelles.
A de maintes occasions, il a montré sa détermination et son rejet vis-à-vis de l’antisémitisme vu comme plus grave que le racisme anti-arabe, anti-noir ou anti-rom.
Ce qu’a dit le ministre algérien des anciens combattants lui vaudrait un mois de prison ferme comme Kémi Seba…
 
Encore une fois, il faut croire que, devant la perspective de juteux contrats, il y a des surdités et des mutismes très opportunistes.
 
En Chine, pas un mot sur les droits de l’homme et des travailleurs. Félicitations appuyées à Poutine. En Algérie, malgré les insultes d’un ministre algérien.
 
La lèche, c’est tout un art.

Publié dans politique

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M
Moi non plus, je ne crois pas qu'au fond de son coeur, ce ministre soit anti-sémite mais quand on parle de lobby juif, je crois qu'on fait une erreur qui arrange les procureurs de la pensée sioniste qui ainsi crient au loup. Parlons de lobby franco-israélien plutôt et ainsi on n'incrimine plus une religion et sa communauté sans distinction mais des organisations politiques, notamment celles qui prétendent être représentatives pour peser politiquement. Une précaution qui aurait peut-être évité la prison à Kémi Seba.
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P
Les propos avaient trait au "lobby juif" et non aux "juifs en général"... Il n'y a pas d'antisémitisme à dénoncé le lobby qui n'existe pas.
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L
je ne vois pas enn quoi les propos du ministre algerien etaient anti-semites. d'abord parce qu'il lui est un authentique, donc ne saurait s'insulter lui-meme; ensuite,cette accusation absolument superficielle n'a de sens qu'au regard de la loi francaise sionise, pas algerienne; enfin peut-on faire un constat ur les juifs sans aucune consequence negative consecutive a une interpretation absolument malhonnete?
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