Le rêve de Rachida Dati sur les immigrés à 17 ans...

Publié le par Milton Dassier

Elle venait d'avoir dix-sept ans...


Une information intéressante à se mettre sous la dent. Rachida Dati défendait la cause des sans-papiers et s’indignait du racisme ambiant en 1982, quand elle avait 17 ans…
En effet, elle avait écrit plusieurs lettres à l’hebdomadaire « Jeune Afrique » pour faire part de ses désillusions.
 
Plusieurs blogs et sites sont censés faire part de ces lettres et en auraient publié de larges extraits. Je dis « auraient » car pas mal des liens y menant aboutissent sur des messages d’erreurs… Notamment celui du blog de jeune Afrique, premier à en avoir parlé.
 
Essayez par vous-même..
 
 
Heureusement, certains ont réussi à publier l’une des lettres. Alors on ne résiste pas à notre tour. La lettre qui suit a été écrite en 1982. Quel parcours pour cette jeune lycéenne de 17 ans qui est dénonçait du climat raciste et de la chasse aux sans-papiers à 17 ans et, aujourd’hui donne elle-même les instructions à ses procureurs pour mener une politique particulièrement répressive à l’égard des sans-papiers, des immigrés tout en soutenant le racisme d’état qui prévaut aujourd’hui dans nombre d’institutions de la république.
 
C’est avec un grand plaisir que j’écris à J.A. car il est devenu une source d’exposés en classe et c’est pour cela que je vous serais bien obligée de publier ma lettre.

Si je parle ainsi, c’est en connaissance de cause, en étrangère malgré ma naissance et toute ma vie passée en France.

Dans J.A. n° 1144, un article a particulièrement attiré mon attention, celui des travailleurs "clandestins". Le problème s’accentue sous toutes ses formes. Avec ces régularisations des "sans-papiers", avec ceux qui font la grève de la faim pour être enfin assimilés à leurs compatriotes étrangers en règle.

Le résultat est hausse de tension, racisme et même xénophobie envers ces étrangers dont la plupart ne le méritent pas, quelle que soit leur situation. Ces réactions sont fortement ressenties à tous les niveaux et particulièrement dans les endroits publics (écoles, bureaux).

Est-ce la faute de ces étrangers, qui sont venus pendant la prospérité et qui, dorénavant, sont remis en cause quotidiennement ? Alors, je tiens à dire aux Français qui disent aux étrangers : « Si tu n’es pas content, retourne dans ton pays où on crève de faim » qu’ils sont ridicules.

Ils ne s’imaginent pas la crise qui pourrait atteindre "leur" pays avec le départ de "ces bougnoules". Quant au slogan des employeurs, c’est : « Tais-toi ou pars ! »

Excusez-moi pour l’écriture, mais je vous ai écrit en étude. »
 
 
Dommage qu’elle ait vieilli et gagné en cynisme ce qu’elle a perdu en sincérité. On dit souvent qu’on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans car on a la tête à l’amour et à la fête. Parfois, on dit joliment aussi des choses très sensées…
 
Dommage, Mme Dati, Dommage !

Publié dans pipoles

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L
Il faudrait faire rencontrer à Madame Dati cette jeune fille à l'esprit plus frais <br /> elle aurait certainement des choses à lui dire.
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D
Ce monsieur PASQUA, justement, lui l'escroc, le raciste, l'empêcheur de jeunesse évoluée, le dictateur des frontières, c'est lui qui a perennisé une université particulièrement blanche et catho!!!
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M
Votre remarque est très judicieuse, alors j'ai fait des recherches: le terme de sans-papier apparait après 1973, année qui marque l'arrêt de l'immigration de masse et commence à criminaliser l'immigration clandestine. 1973 - 1983, c'est l'époque des ratonnades..<br /> <br /> Mais en 1982, la gauche arrive au pouvoir et effectivement régularise beaucoup de clandestins.<br /> <br /> Le terme "sans-papier" va devenir "à la mode" avec les lois Pasqua après 1986 qui posent des limites juridiques au statut d'immigré et qui aboutit à ce que des milliers de personnes se voit retirer leur titre de séjour..Parmi elles, des régularisés de 1982 !!
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S
J'ai un doute sur le fait que cette lettre ait été écrite en 1982. A cette époque, je n'ai pas le souvenir qu'on n'utilisait pas le terme "sans-papier" pour désigner les immigrés en situation irrégulières. Cette expression me semble dater d'une dizaine d'année (au moment des lois Pasqua/Debré). A vérifier...
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M
Bravo pour cet article ! Cette lettre devrair lui être envoyée.
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