Arche de Zoé : Kouchner savait dés le 4 juillet !

Publié le par Milton Dassier

 
 
arche.jpgLe Canard Enchaîné publie dans son dernier numéro le fac-similé d’une lettre adressée le 13 juillet par le président de l’Arche de Zoé, Eric Breteau, au directeur des affaires africaines du Quai d’Orsay, très proche de Bernard Kouchner lui-même.
Cela signifie que Bernard Kouchner savait ce qui se passait.

La lettre a un côté familier comme si les deux hommes, le directeur des affaires africaines et le président de l'Arche de Zoé, se connaissaient bien. Breteau rappelle leur rencontre le 4 juillet au ministère où il a reçu un accueil excellent, et leur vision commune de l’action humanitaire au Darfour avec cette évacuation d’orphelins.
 
C’est de toute évidence une lettre de remerciement qui laisse perplexe.
Le directeur des affaires africaines, le destinataire, confirme la lettre mais s’étonne du ton enthousiaste et familier et ajoute que la rencontre du 4 juillet a débouché sur une mise en garde et un désaccord quant à ce projet d’évacuation.
 
Qui dit la vérité entre Eric Breteau qui n’en est plus à une manipulation près et ce diplomate qui a très bien pu « botter en touche » en ne soutenant pas l’opération tout en ne cherchant pas à l’empêcher de façon coercitive ?
 
J’en reviens à une théorie que je défendais dés le début de l’affaire. Voir mon article.
Une théorie du « ni pour ni contre ». Pour si ça marche, contre si ça échoue… En cas de succès, le gouvernement aurait instrumentalisé ce qui apparaissait comme une victoire du cœur, un grand geste pour le Darfour réalisé par de « bons p’tits gars » pour des familles française exemplaires au cour grand comme ça !
La presse avait été prévenue pour être à la descente d’avion des enfants orphelins avec mise en scène morbide : faux pansements, perfusions bidon.. Sans doute, un accueil officiel sous les projecteurs de la part de Rama Yade était-il prévu !
...
En cas d’échec, le gouvernement fait ce qu’il fait actuellement : démentir tout encouragement, toute approbation, se désolidariser tout en ne criminalisant pas, trouver quelques excuses et montrer un peu de solidarité franco-française pour l’opinion publique tout en ménageant le Tchad.

Publié dans politique

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