République bananière ou république des peaux de bananes ?

Publié le par Milton Dassier

Finalement, l’Uruguay aura été tenue en échec par les Pays-Bas et… la France !

 

J’aime bien les situations qui contredisent les certitudes bien établies qui, à coup de travestissements, d’exagérations et d’hystérie collective, deviennent des vérités intangibles.

 

La si détestée équipe de France avait dansé un tango bien difficile avec une Uruguay qu’on ne voyait pas dépasser le premier tour ou les 1/8ème de finale. Le match avait été décevant : 0- 0.

 

Mais, à voir la façon dont l’Uruguay a si bien mené sa barque, à voir la manière dont elle s’est affirmée, soutenue par ses supporters et surtout sa presse nationale, on peut réfléchir un instant et se demander si l’équipe de France n’aurait peut-être pas pu faire un parcours similaire avec les joueurs qu’elle avait.

 

Rendez-vous compte que la « grève » des bleus fut l’aboutissement d’un processus de pourrissement qui avait commencé bien avant avec le match contre l’Irlande.

 

Il avait été décidé que cette qualification n’était pas méritée, donc que l’équipe de France sortirait par la petite porte. On parlait morale, on parlait éthique et les politiques s’en étaient mêlés…

 

Aujourd’hui, la morale si souvent avancée comme argument imparable par les politiciens de droite a une bien sale gueule.

 

On s’en prend aux artistes, on accuse les écrivains, on soumet des journalistes, on arrête des jeunes et même des vieux, on déclare que les bleus ont terni l’image de la France. On aime rappeler les valeurs républicaines, on communique sur la république irréprochable, sur l’amour de la nation,  l’intérêt général, les droits et les devoirs, les attentes des français. Et on promulgue des lois censées tout régler. Le tout sur la mélodie de ceux qui savant mieux que les autres.

 

A force de se prendre pour un soleil, on devient un peu plus aveugle chaque fois qu’on s’admire dans le miroir.

 

Et, un jour, chauffé à blanc, le verre se brise, éclaboussant de ses morceaux tranchants, ces hommes si imbus de leurs certitudes. Il aura fallu la détermination de vrais journalistes, de la trempe de ceux qui ne courent après aucune légion d’honneur.

 

Le scandale fera rire les chefs d’états étrangers.

 

La France était déjà si faible.. Sans doute, aime-t-elle souffrir, ça fait du bien jouer les victimes.

 

Alors, il faudra se rappeler que, lors de la dernière coupe du monde, avant la crise d’hystérie collective qui avait saisi les bleus puis la nation par journalistes interposés, avides de potins, l’équipe de France avait tenu en échec l’Uruguay et qu’en coulisses, des journalistes authentiques se préparaient à l’explosion du miroir. Et quand on est aveugle, on se rétame sur la première peau de banane qui traîne.

 

Le football français se remettra de ses turpitudes. Déjà son président et son entraîneur ont démissionné.

 

Il est temps que les mêmes remèdes soient donnés à la politique.

Publié dans politique

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