Une allocution catastrophique : L'outre-mer a fait plier Sarkozy

Publié le par Milton Dassier

L'allocution du Président de la république hier soir n'a pas été un grand numéro de communication politique.

Au final, le Président a donné raison aux LKP et aux populations des régions d'outre-mer et a annoncé des mesures défendues, négociées et acquises depuis deux semaines comme émanant de l'état. Il y a ajouté des mesures d'investissements et de contrôle ainsi que les fameux états-généraux de l'outre-mer.


On comprend d'une certaine façon la frustration des collectifs en Guadeloupe et Martinique puisqu'à aucun moment, ils ne sont cités. Cela n'enlève rien à leur victoire puisqu'elle est totale...





Même les élus ont été oubliés, pas cités une seule fois. Mépris du Président de la République?

Alors que les département d'outre-mer sont à la fois départements et régions, pas une fois le mot "région" n'est prononcé. 

A l'entendre et à le voir, on constate que le Président lit un discours destiné à rassurer la population mais sa communication infraverbale semble plutôt dire qu'il se serait bien passé de tous ces problèmes... Bien qu'il se déclare solidaire et souhaite faire évoluer la situation de la France d'outre-mer dans un sens favorable, dans un sens de rapprochement, rien dans son attitude ou le ton de sa voix n'invite à la convivialité ou à la fraternité. Pas un sourire, pas un regard d'espoir, pas une parole où perce un peu d'émotion ou d'affection.

Derrière les mots, on le sent un peu abattu, fatigué peut-être même agacé se rendant compte qu'il est fragilisé.


Et puis, il y a ce lapsus, vers la fin de l'allocution, à 7mn42s quand Sarkozy parle de territoire au lieu de département ou région : "Chaque territoire doit se réapproprier son destin..". On y sent comme un rabaissement des départements-régions d'outre-mer au niveau de territoires avec moins de droits et dont la voix ne compterait plus autant.  Inconsciemment, Sarkozy ne voit pas ces "territoires" comme égaux aux régions et départements de métropole..


Vis-à-vis des régions d'outre-mer, l'attitude de Sarkozy consiste en des actes manqués depuis plusieurs années, un flou artistique autour de leur statut comme si le Président les voyaient encore intérieurement comme des colonies, une relation tumultueuse entretenue par un mépris réciproque.


En fait, hier soir, Sarkozy faisait la gueule car, finalement, j'espère que vous avez compris, Sarkozy a plié, Sarkozy a cédé, Sarkozy l'a eu dans l'os.


C'est d'autant plus humiliant que ce n'est pas les syndicats nationaux comme la CGT ou la CFDT ou encore, la gauche parlementaire qui ont réussi cela, même pas l'extrème-gauche nationale. C'est un mouvement populaire, consensuel animé par des organisations locales dont certaines proches de l'extrême-gauche et des altermondialistes qui ont fait cet exploit.


Des syndicats locaux autonomes des grandes centrales parisiennes, des associations de consommateurs, des associations écologistes et altermondialistes, des syndicats de petits patrons, voilà de quoi sont composés les collectifs qui viennent de faire plier Sarkozy..


Vous avez donc bien compris que, le Président n'était pas dans ses petits souliers et voilà pourquoi il avait choisi que seul RFO diffuse son allocution...

Publié dans sarkozy

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
En droit, une personne morale est un groupement de personnes ayant une existence juridique, tout comme une personne physique (un être humain). <br /> Si l'entreprise a, légalement, les mêmes droits qu'un individu, pourquoi se conduit-elle de façon si peu humaine ? <br /> Les réalisateurs du film " The corporation" ont eu l'idée d'interroger un certain nombre de chefs d'entreprise sur les bonnes pratiques de gestion. Les réponses sont les suivantes :<br /> <br /> - S'occuper de l'intérêt de l'entreprise et de lui seul ; <br /> - Ne pas faire assumer par l'entreprise de coûts pouvant être pris en charge par la collectivité ; <br /> - Licencier de façon flexible afin de bien s'adapter au marché ; <br /> etc. <br /> <br /> Au milieu du XVIIIe siècle, l'entreprise émerge aux États-Unis comme une personne « légale », avec une personnalité juridique. <br /> Sur la base du 14e amendement de la Constitution américaine, passée à la fin de la guerre civile pour libérer les noirs de l'esclavage, « aucun État ne peut priver une personne de sa vie, liberté ou propriété » <br /> L'entreprise se verra consacrer les mêmes droits que les personnes physiques, mais avec des responsabilités et obligations moindres.<br /> Si l'entreprise a bien les caractéristiques d'un individu, ce n'est pas n'importe quel individu non plus, mais un psychopathe : égoïste, menteur, indifférent au bien-être et au respect d'autrui comme à ses malheurs.<br /> <br /> liste de comportements anti-sociaux des entreprises dans le monde contemporain au travers de quatre exemples : comportement dangereux envers (1) les travailleurs, (2) la santé des êtres humains, (3) les animaux et (4) la biosphère. Le diagnostic final fait des entreprises des psychopathes.<br /> <br /> Ce qui est en cause n'est pas l'entreprise elle-même, mais les règles du jeu qu'on lui donne, et qui la transforment en machine à créer ce qu'on nomme des externalités.<br /> <br /> Contradiction entre volonté humaine individuelle et logique de l'entreprise dont l'intérêt immédiat est le profit. <br /> <br /> Influence des habitudes d'achats <br /> l'utilisation qui est faite par les grandes entreprises de la psychiatrie pour influencer les habitudes d'achats des enfants dès leur plus jeune âge, ainsi que leurs parents. « Vous pouvez manipuler les consommateurs afin qu'ils veuillent, puis achètent vos produits, c'est un jeu » (Lucy Hughes, vice-présidente de Initiative).<br /> <br /> <br /> La publicité atteint un tel niveau d'influence que des personnes se vendent comme panneau publicitaire pour financer leurs études, des entreprises peuvent acheter des villes ou la culture <br /> <br /> La liberté de la presse ? <br /> l'influence des entreprises sur les médias <br /> <br /> Capitalisme contre démocratie <br /> l'aversion des entreprises capitalistes pour les régimes démocratiques, que ce soit par la relation des entreprises américaines avec le régime nazi (création de Fanta par Coca-Cola pour continuer de distribuer des boissons en Allemagne nazie, participation d'IBM à l'organisation administrative des camps de concentration), ou la tentative avortée de coup d'État aux États-Unis contre le New Deal de Roosevelt<br /> <br /> Les entreprises pourraient nous conduire à la catastrophe par épuisement des ressources naturelles ou de l'environnement.<br /> <br /> <br /> Les entreprises n'ont aucun droit , elles n'ont que des devoirs !
Répondre