Poupée vaudou, à vos aiguilles : Sarkozy a été débouté !
Le président directeur général de la France qui se lève tôt avait porté plainte contre un éditeur pour faire interdire une poupée « vaudou » à son effigie. L’humour et la caricature ne sont pas le fort de cet homme-là. C’est le mojns qu’on puisse dire. En général, les gens qui ont une piètre estime d’eux-mêmes, n’ont aucun sens de l’humour sauf si la moquerie, l’ironie touchent les autres.
Il fallait bien que des humoristes s’attaquent à la bête. C’était inévitable. Sans doute, parmi les 89 conseillers de l’Elysée, s’en trouvent-ils qui ont cru se faire bien voir du prince en lui signalant l’affaire de la poupée. Malheureusement, ils n’ont fait que provoquer l’engouement pour l’œuvre dont les ventes explosent grâce à coup de pub inespéré…
On lui suggère de se faire les nerfs sur celle de la photo...
Un certain Beaumarchais, croqueur subtil des mœurs de son temps, avait attaqué le roi Louis XVI et sa cour. Par la bouche de son héros Figaro, il affirmait : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur, seuls les petits esprits craignent les petits écrits. » Plusieurs fois emprisonné, il ne dut son salut qu’à la popularité dont il jouissait y compris parmi certains princes au goût développé.
Ce Figaro-là n’avait rien à voir avec le journal d’aujourd’hui plus préoccupé de défendre les puissants même si leurs mœurs sont à contre-courant de la liberté pour tous…
Une fois de plus, c’est la caricature qui sort vainqueur. Et on risque de voir la poupée brandie au passage du président la prochaine fois qu’il fera une sortie dans une usine, un lycée, un hôpital ou tout autre endroit populaire.
Une caricature n’est qu’un reflet dans un miroir. Un miroir déformant certes, mais casser les miroirs n’attire que le malheur.