Moraliser le capitalisme : Sarkoblabla en parlait, Merkel l'a fait !

Publié le par Milton Dassier

sark1.jpgCherchez l’erreur. Depuis le début de la crise financière, Sarkozy nous a bassiné avec ces capitalistes sans morale, n’ayant que le mot « profit » à la bouche. Lui, très attaché au capitalisme entrepreneurial, le seul qui vaille à ses yeux.

On se disait : « Waouuuh! ça va chauffer pour les banques et les spéculateurs ! »

 

Et puis plus rien. Si! Des annonces bidon sur les paradis fiscaux, invités à plus de transparence mais rien contre les banques complices qui y ont ouvert des filiales et autres sociétés écrans.

 

Sarkozy n’a donc rien moralisé. Au contraire, d’après un rapport de la Cour des Comptes, son plan de sauvetage des banques n’a presque rien rapporté à l’état français : 3% d’intérêt alors que le même plan aux Etats-Unis a rapporté 23% à l’état US et le même plan en Suisse 30%.

 

Sarkozy a donc sauvé non pas les banques françaises mais les actionnaires des banques françaises…

 

Sans entrer au capital de ces établissements, l’état français a prêté de l’argent aux banques qui l’ont remboursé sans tenir leurs engagements que les entreprises pourraient avoir accès au crédit comme auparavant. Résultat, c’est le gouvernement français qui a dû mettre en place

l’organisme OSEO pour les entreprises et avec quel argent encore une fois ? Le votre.

 

 

Sarkozy le moralisateur du capitalisme se trouve bien petit aujourd'hui quand, Angela Merkel prend la décision unilatérale, de modifier certaines règles de spéculation qui ont miné l’économie européenne. Le fameux capitalisme entrepreneurial vanté par Sarkozy, c’est en gros, ce qu’on appelle le capitalisme rhénan, à l’allemande. Un capitalisme qui, justement, se méfie des spéculateurs. Alors Angela Merkel a décidé que, sur les places boursières allemandes, les ventes d’actions et d’obligations ne pourront plus se faire à découvert et à nu.

 

Fini, le temps, où un opérateur financier pouvait vendre cher des titres qu’il n’avait pas encore achetés peu cher. Un peu comme si vous vous rendiez à une vente aux enchères et que vous achetiez une voiture quasi neuve avec l’argent que vous a donné l’acheteur à qui vous l’avez promise, après la petite annonce que vous aviez passée. A ce moment-là, vous n’aviez pas encore la voiture mais vous étiez si sûr de votre coup.

 

Merkel met donc fin à ce système avec l’espoir que toute la zone Euro fera de même… Le plus fou est que la France a paru irritée de cette initiative de bon sens. Lagarde affirmant même, en bonne ultralibérale,  qu’il faut laisser le marché se réguler tout seul… Preuve que non, le gouvernement des Etats-Unis est justement en train de faire passer une loi de 1800 pages pour donner de nouvelles règles aux marchés financiers comme celle qui interdira aux banques de placer en bourse l'argent des comptes de dépot à vue.

 

Sarkoblabla ne serait-il donc qu’un gros vantard ? Une fois de plus ?

Publié dans économie

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