La France rassurée : Arrestation des « fuiteurs » de sujets du bac
La fameuse affaire des fuites pour l’épreuve de maths monopolise toute la presse.
Le ministre de l’éducation nationale en personne a pris les choses en main. La police est sur les dents et a déjà arrêté certaines personnes.
Un exercice de probabilité valant quatre points pour les terminales S mobilise toute l’énergie du monde médiaticopolitique.
On parle de réformer le baccalauréat, de revoir le système de protection des sujets d’examen.
Une fois de plus, on est dans l’hystérie collective.
Un simple fait divers de bas de page devient une affaire d’état.
Et on oublie tout le reste…
La France pourtant malade d’elle-même se concentre sur un tout petit bobo.
Il est vrai que quand on est gavé au point de faire du diabète, une petite blessure au pied peut conduire à l’amputation.
Il est également vrai que l’hypocondriaque soucieux d’une égratignure qui tarde à cicatriser, se croira diabétique…
On n’attend plus que le gouvernement envisage un suivi psychologique pour les terminales S.
C’est dommage que le ministre ne refasse pas passer l’épreuve faute de correcteurs, j’avais un sujet de calcul de probabilité.
« Sachant que les radars pédagogiques vont remplacer les panneaux avertissant d’un radar, quelle est la probabilité qu’un touriste étranger non francophone se fassent rançonner de quelques dizaines d’euros après avoir cru que la vitesse qui s’affiche sur le radar est celle qu’il ne faut pas dépasser ? ».