Deux autres plaintes contre le préfet raciste
Grosse surprise ! Un préfet dérape dans ses paroles , une employée de l’aéroport d’Orly décide de porter plainte. Le préfet est suspendu.
Enfin, on ne sait pas encore jusqu’où cela ira. Pour l’instant, le préfet nie les faits et parle de manipulation. Pas très cohérent comme système de défense, à moins qu’il ne s’agisse d’une manipulation politique, un complot ourdi par des ennemis politiques pour prendre en défaut. Une grande gueule sûrement que ce préfet. Juste un poil parano et psychorigide !
Deux autres plaintes émanant d'agents de sécurité viennt d'être déposées.
En fait, il semblerait que des affaires précédentes aient entraîné la mise en place d’une tolérance zéro pour tout personne dépositaire d’une autorité publique . Je ne peux m’empêcher de penser aux paroles racistes prononcées par un haut fonctionnaire du ministère de l’immigration à encontre d’une vigile noir d’un hypermarché Carrefour.
Le haut-fonctionnaire avait nié, des pressions avaient été exercées pour que les témoignages ne confirment pas les faits. De plus, au lieu de le défendre, la société Carrefour avait attaqué son employé pour diffamation. Tous ceux qui sont sensibilisés au racisme ont eu l’impression que la France ressemblait étrangement à un film avec Sydney Poitier dans le sud des Etats-Unis.
Ce racisme insidieux des élites, il a été dénoncé à maintes reprises. Mais sans beaucoup de résultat. L’élite est si sûre d’elle qu’elle pense pouvoir balayer d’un revers demain et hausser les épaules ce genre de remise en cause.
Vrai, mais entre temps, il y a eu l’élection d’Obama , la crise aux Antilles et plus généralement dans tout l’outre-mer, la situation reste tendue comme en Nouvelle-Calédonie.
Ce racisme impuni qui existe dans la tête de certains dirigeants, cadres dans l’administration ou le privé, n’est pas prêt de disparaitre mais devra rester discret et confiné. Fini le temps où un directeur ou un inspecteur blanc de passage aux Antilles se permettait quelques blagues ironiques où pointait un racisme franchouillard de bon aloi déguisé sous une certain bonhomie.
Malgré tout ce qui s’écrit sur le sujet, le racisme ne se limite pas à une phobie, une haine ou un rejet.. C’est un système de pensée qui conditionne les relations humaines en les enfermant dans une échelle de valeur.
A la limite, quand le préfet balance le contenu de ses poches sur l’employée d’Orly, il lui témoigne son mépris en l’agressant. En ajoutant les paroles : « Il y a trop de noirs, on se croirait en Afrique ici », il conteste la diversité de la république française, il conteste même le caractère français de territoires qui ont une forte de concentration de noirs, il base sa relation à une personne en attribuant une valeur à la couleur de sa peau .