Claude Askolovitch : une nouvelle marque de cirage?
Si on lit l'article qu'il a écrit suite au G20, tout porte à le croire : "Sarkoy en maitre du monde" dans le JDD de ce dimanche.
Alors que la presse mondiale s'accorde pour dire que ce sommet n'a permis que de se mettre d'accord sur des intentions et des pistes à explorer pour une meilleure régulation, Askolovitch, lui, estime que Sarkozy a été "suprêmement efficace".
La médias internationaux ne mentionne Sarkozy que pour souligner qu'il a défendu une ligne multilatérale très encadrée des règles de la finance internationale au nom des européens dont beaucoup des aspects ont été repoussés non seulement par les USA mais aussi par le Canada, l'Australie voire la Grande-Bretagne.
Titre d'un média états-uniens : "G-20 Summit: Little Action, Many Promises"
C'est à ce moment-là que la lotion spéciale pompes grand luxe s'impose. Pour le JDD, le grand vainqueur c'est Nicolas Sarkozy.
Et pourquoi d'après Askolovitch? Parce que Sarkozy a utilisé un ton familier, a bousculé les codes de la sollennité en obtenant que "il faut qu'on déclare tous le même message".
Donc pour Askolovitch, Nicolas Sarkozy n'a été que le grand chambellan du G20, une sorte d'animateur de débat qui a poussé et poussé les uns et les autres à débattre.
Mais, un sommet n'est-il pas un débat? OU alors, cela veut dire que tous les sommets ne servent à rien.
Plus fort encore, l'article insiste sur l'esxcellente relation entre Medvedev et Sarkozy. Celui-ci aurait obtenu, fait extraordinaire, de voir le président russe accepter d'ajouter son nom au sien dans le plan de règlement du conflit russo-géorgien. Medvedev a donc parlé de plan Medevedev-Sarkozy. Quelle victoire !
Mais pour cela, Sarkozy a fait des concessions sur l'implantation de missiles en Europe, passant outre les accords bilatéraux de la Pologne et de la république tchèque avec les USA.
L'article finit sur des anecdoctes dont on se passerait bien. Que Kouchner ait chanté du Aznavour devant Sarkozy et Medvedev ne nous intéresse pas. Autant cirer des pompes avec une peau de banane. Puis, Askolovitch sort son grand numéro : il s'extasie la réussite de Sarkozy pour avoir volé la vedette à son hôte George Bush en fin de soirée en rappelant que celui-ci est plutôt un couche-tôt et un has been.
Une belle et grande victoire pour Nicolas Sarkozy : il a bousculé le protocole du sommet, il a obligé les chefs d'états à parler un peu plus que d'habitude, il a profité de la fin de règne du président américain pour se mettre en avant. Et cela remplit d'aise Claude Askolovitch...