Où est la commission chargée d’enrayer les actes racistes ?

Publié le par Milton Dassier

undefinedLes actes racistes se multiplient dans les stades au point que Bernard Laporte, le ministre des sports, n’a rien d’autre à proposer que de sanctionner les clubs financièrement.
Si on fait un bref calcul, ce sont des milliers d’insultes racistes à chaque journée de championnat de France de football, en toute impunité.
 
Et puis aujourd’hui, on apprend que trois employés abrutis ont été condamnés pour avoir torturé un de leur collègue noir en l’attachant à un poteau avec du scotch pendant plusieurs heures et en le traitant de « bamboula descend de ton cocotier ! ». Une plaisanterie d’après eux ! Un acte de potache selon leur avocat !
Bizarrement, le racisme n’a pas été retenu comme circonstance aggravante puisque, parait-il, des blancs sont bizutés de la même façon ! Qu’en aurait-il été si la victime avait été juive et des paroles adaptées à ses origines, prononcées à son endroit ?
 
Drôle de mœurs non ? Drôle de conception du respect d’autrui !
Racisme dans les stades, racisme au travail, discrimination raciale un peu partout. Mais pour Darcos et Sarkozy, la prévention du racisme passe par le parrainage d'un enfant de la shoah !
 
Que fait Xavier Darcos pour éduquer les enfants dans un sens antiraciste ? Une commission sera-t-elle créée ? Et le Président ? Va-t-il nous délivrer un discours où il annoncera que chaque enfant de CM2 parrainera une victime du racisme ?
 
Ne l’oublions jamais, le racisme est né d’idées en vogue apparues à la fin du 18ème siècle. Il a été théorisé au 19ème siècle par de pseudo scientifiques. Ses applications sont célèbres : esclavage, déportation, massacres, tortures, extermination, génocides. Elles ont été parfois au nom de la civilisation "offerte" aux sauvages et avec le soutien d'humanistes aveuglés par leur vanité comme Toqueville, Jules Ferry, Victor Hugo...
 
Mais, il parait qu’un jeune sur deux ne connaît pas le mot shoah et que c’est criminel. C’est Xavier Darcos qui le dit devant les micros de toute la presse française mobilisée. Car, ce qui le choque, lui et Sarkozy, c’est la shoah comme crime absolu. Oui, le crime de l’homme blanc européen civilisé contre l’homme blanc européen civilisé, comme l’extermination planifiée d’un peuple d’Europe au nom d’une politique raciale que l’ensemble des pays d’Europe appliquait depuis des dizaines d’années à l’extérieur de l’Europe. Mais, ça, on le passera sous silence aux élèves de CM2 !
 
Que diront-ils le jour où les médias voudront bien faire leur choux gras de l’agression d’un africain, d’un maghrébin, d’un gitan ou d’un antillais ? 
 
On regrettera mais on ne dira pas grand-chose !

Car pour l'africain, le maghrébin, le gitan ou l'antillais, on ne parle pas de crime absolu, ni même de génocide... De peur d'avoir à se repentir !
 
 

Publié dans anticolonialisme

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V
Je suis d'accord avec tout ce que vous dites, Milton, et je ne vois pas la contradiction avec mon message.
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M
Voyons mon cher Milton, vous ne savez pas qu'il n'y a eu qu'un seul génocide ? L'holocauste ! ce mot qui ne peut-être mis au pluriel. Les autres génocides ne sont que des dommages collatéraux.
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V
citation : "le crime de l’homme blanc européen civilisé contre l’homme blanc européen civilisé"<br /> <br /> En fait, les nazis considéraient les juifs comme des batard de noirs ou tsiganes, une race non blanche. Donc il y avait bien une volonté de pourchasser non pas des hommes Blancs mais des Blancs pas assez Blancs.<br /> <br /> PAS ASSEZ BLANCS. Et tout le monde le savait !<br /> <br /> Donc déjà dans les crimes nazis on devrait pourchasser la recherche d"impuretés" et pas seulement de "judaïté".<br /> <br /> Mais il est exact que ce qui fait peur AUSSI et pas LE PLUS à des Blancs, APRES LA GUERRE ET AUJOURD'HUI, c'est de se dire rétrospectivement qu'ils auraient pû être confondus avec des Juifs.<br /> <br /> Mais aussi un résistant, opposant, tsigane clair, etc.<br /> <br /> Bref le côté blanc-blanc n'est pas si déterminant qu'on pourrait le croire quand on n'est pas blanc.<br /> <br /> La plupart des blancs savent certes aujourd'hui qu'ils auraient pu y passer à l'époque, mais aussi que tous les non-blancs étaient traqués et que c'était tout aussi insupportable !<br /> <br /> C'est pas pour rien qu'en France 3/4 des Juifs ont été sauvés.<br /> <br /> Croire que les Blancs ne s'inquiétaient ou s'inquiéteraient que pour leur couleur de peau blanche qui "ne les protègerait pas" ou plus à l'époque, c'est voir du racisme généralisé, ce qui n'est pas plus démontré de ce côté là, blanc, que d'autres côtés, ici noir.<br /> <br /> Il est vrai que cette présentation est plutot utile pour argumenter sur la Traite au regard du génocide nazi, mais il y a un peu de perversité dans cette démarche, et d'illusion, de manque de véracité.
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M
Ce que vous dites est en grande partie faux. Les juifs et les tzsyganes étaient considérés comme des peuples parasites sans terre. Le raisonnement était que ces peuples n'avaient d'autres solution que de chasser et profiter. Il y avait une hiérarchie raciale très précide et tous les enfants de la fin du 19eme siècle jusque dans les années 50 ont eu droit à la litanie des peuples européens "supérieurs" aux autres peuples du monde.Et ce n'est pas moi qui parle du lien évident entre racialisme du 18ème siècle, racisme du 19eme siècle et nazisme, ce sont des personnes comme Hannah Arendt, Aimé Césaire et Sven Lundquist. On le sait, aujourd'hui, il y a eu des génocides en Afrique pendant la colonisation ( en Namibie,  au Cameroun, au Congo belge ..etc) et cela a servi à mettre au point des méthodes de plus en plus expéditives qui ont servi aux nazis surle sol européen. Le jeu d'aujourd'hui est de projeter la culpabilité des dirigeants européens qui ont laissé faire les nazis sur les peuples d'Europe. On insiste sur l'holocauste pour ne pas foutre en l'air tout un système politique et idéologique européen qui a inventé, justifié et même codifié le racisme qui a contribué à l'expansion et le rayonnement de l'Europe au delà de ses frontières !