Les drôles d'oeillères du CRIF

Publié le par Milton Dassier

minieurope.jpgQuelle déception sur la lutte contre le racisme et l'antisémitisme ! Pas une organisation, pas une association n'a suivi le parcours très inquiétant de l'ancien chef du GUD ( Groupe Union-Défense dissout en 2000), Benoit Fleury. Et pourtant !

Le CRIF est une organisation qui a pignon sur rue, des moyens importants et un très solide réseau de relations avec les dirigeants politiques et administratifs, notamment dans la police. Au sein du CRIF de nombreuses commissions examinent tous les problèmes de la communauté, il y a même une commission sur les relations avec les afro-antillais, c'est à dire les noirs. On le voit, le CRIF est si communautariste qu'il "communautarise" même ses relations extérieures. 

On voit aussi que le CRIF dispose d'un service d'enquête et de protection (SPCJ) qui collabore pleinement avec la police à propos des actes antisémites et publie un rapport annuel.
Sur le site du CRIF, il y a une rubrique "antisémitisme" qui parle de la situation française tant au niveau des agressions répertoriées par le SPCJ que des évènements, déclarations et opinions de personnes qui pourraient représenter une menace à ses yeux.

L'organisation communautaire a une telle sensibilité sur cette question que même le débat sur la proposition du président de la république de faire parrainer un enfant de la shoah par un enfant ou classe de CM2 contiendrait des relents d'antisémitisme à ses yeux.
Dans Libération d'aujourd'hui, une information est portée à notre connaissance, nous le simple public toujours écarté de ce qui se trame dans les allées du pouvoir.
 
L'ancien chef du GUD ( Groupe Union-Défense dissout en 2000), Benoît Fleury, vient de recevoir l'agrégation en histoire du droit au grade de major. Une distinction qui pourrait le voir occuper des postes très importants dans le monde universitaire.

Le GUD est un groupe ultra violent fier de ses "exploits" ! A l'époque de ses méfaits, il semblerait que la justice ne fasse pas de zèle pour poursuivre leurs auteurs : dossiers égarés, enquête baclée ..etc.
Benoît Fleury avait en effet été exclu plusieurs fois de l'université pour de multiples actions violentes comme le rapportent de nombreux organes de presse. Il avait été également condamné à trois mois de prison avec sursis en 1998 pour avoir agressé d'autres militants d'extrême droite à ses yeux trop mous.

Dans une interview à «L'Echo des Savanes» en 1999, le militant se revendiquait du Belge Léon Degrelle, un ancien SS, et de Nasser et Saddam Hussein. Il assumait la violence et la recommandait. Il se proclamait antisioniste pour ne pas avoir plus d'ennuis avec la justice:

 

J’ai pris deux mois d’exclusion fermes et 18 mois d’interdiction de fac pour avoir frappé un mec dans la fac. J’ai repris un blâme pour avoir enfreint mon interdiction. Je suis venu faire le ménage devant la fac parce que des militants de l’UEJF empêchaient des gudards de tracter. Et je repasse très bientôt devant le conseil de discipline pour avoir dit " Salut, les youpins " à des étudiants.

En plus, dans l'interview de 1999, Benoit Fleury se dit du côté du Hamas car ils veulent rayer Israël de la carte (sic) et affirme qu'avant le soutien du GUD aux combattants palestiniens, des juifs militaient avec eux au GUD et à Occident, organisation dont faisaient partie des dignitaires UMP d'aujourd'hui : Devedjan, Novelli et Goasguen.



Des professeurs de droit à Poitier, où Benoit Fleury pourrait devenir professeur agrégé, se sont émus de cette situation et font circuler une pétition.
Vous allez me dire? Mais, un tel parcours, comment est-ce possible?
 
Mais le CRIF n'a pas protesté ? Non il n'a rien dit ! Incroyable qu'il n'ait pas été mis au courant alors que l'UEJF connaissait Benoit Fleury.


Amnistie veut dire intervention du pouvoir politique et universitaire après avis du ministère de la justice et du ministère de l'intérieur... C'est logique non?
Mais il y a mieux, malgré ses faits d'armes, il avait reçu une bourse de 1000 € par mois pour sa thèse en droit, il a pu enseigner le droit à des centaines de futurs juristes et magistrats. Encore plus fou : sa nomination à l'agrégation sera prononcée par le Président de la République en personne !

L'information est dans quelques journaux à cause de la pétition qui circule pour empêcher qu'un tel personnage n'obtienne cet honneur.

Pas une seule ligne à ce jour sur le site du CRIF, mais il réagira certainement à moins qu'il estime que l'homme s'est amendé pour ne pas mettre en difficulté le gouvernement.

Pourtant, cet homme sévit et a profité de faveurs bien surprenantes de la part d'un gouvernement où siégeait comme ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy. Faveurs et privilèges qui n'ont pas inquiété une seule seconde, le SCPJ et le CRIF si occupés à s'en prendre à Tariq Ramadan et à Dieudonné.

Deux poids, deux mesures...

Publié dans politique

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