Les missions secrètes d’OSS 118 : Faux alibi à Tripoli pour OSS 118

Publié le par Milton Dassier

En exclusivité mondiale, un agent de la DGSE qui a tenu à garder l'anonymat nous raconte les tractations secrètes autour de la libération des infirmières bulgares. Sans rien omettre, il revient avec truculence et réalisme sur le rôle déterminant de notre bien-aimé président et de son épouse qui pourrait bien devenir la Lady Di française que le monde entier nous enviera bientôt.


Je m’appelle Hubert Vomisseur de la Baffe, plus connu sous le matricule OSS 118. Je suis un agent très discret au service de notre bien-aimé Président Nicolas Sarkozy. Pour des raisons évidentes de sécurité nationale, vous comprendrez que je garde l’anonymat. Merci d’avance.

Laissez-moi vous raconter quel fut mon rôle lors des négociations pour la libération du médecin et des infirmières bulgares. Ma feuille de route : réussir à ramener les prisonniers à une heure de grande écoute. Pour cela, j’avais carte blanche, je pense que le président n’a pas été déçu.

Une mission à risque

Le président m’avait donc confié la lourde tâche d’accompagner son épouse, Cécilia, en Libye pour y rencontrer par deux fois l’ignoble président de ce pays : Muhammar Kadhafi.

Elle devait se rendre à la prison de Bengazi pour remonter le moral des prisonniers et faire admirer sa silhouette admirablement mise en valeur par une robe Prada couleur crème. J’étais son garde du corps. Mais ma mission ne se limitait pas à ça, je devais prendre contact également avec les chefs des services secrets lybiens et leur faire connaître les conditions de notre président bien-aimé.

Le génie de notre président

Connaissant le goût du spectacle de Kadhafi, le chef élu du grand peuple français avait eu l’idée géniale de joindre à sa lettre, une dizaine de billets d’entrée à Disneyland Paris, tous accompagnés d’une photo dédicacée de sa main : "Ensemble, tout devient possible !" avait-il écrit pour montrer que l’offre d’amitié de la France n’était pas un vain mot.

Ainsi, il pardonnait à l’enfant terrible du désert ses errances passées lors de la guerre au Tchad, l’asile offert aux terroristes de l’extrême-gauche radicale européenne et l’attentat du DC10 d’UTA en plein Ténéré. Les bédouins sont durs mais pas insensibles avait prédit notre guide suprême de la rupture tranquille.

Kadhafi éclata de rire lorsqu’il lit la lettre du président français ; sans doute un rire nerveux liée à l’émotion, du moins c’est ainsi que je le compris. Il fit entrer une jolie interprête et téléphona immédiatement à l’Elysée. Cécilia était tendue et souriait difficilement.

Kadhafi hurla dans le téléphone :

-  Tu te fiches de moi avec tes tickets pour Disneyland ?

-  Mais pas du tout, je suis prêt à négocier, ça va faire un tabac dans la presse mondiale cette histoire, et en plus ça te réhabilite comme chef d’état humaniste et généreux. Tu pourras dire au monde libre : "J’ai changé" et le pire c’est qu’ils te croiront ! J’y suis bien arrivé avec mon peuple. Et puis, les américains vont t’avoir à la bonne. Et moi, non seulement, je tiens mes promesses électorales mais j’offre au monde un feuilleton de l’été en direct avec des rires et des larmes. Mon peuple va beaucoup apprécier, c’est sûr ! Ainsi, toutes mes mesures d’austérité et mes cadeaux aux riches vont passer comme une lettre à la poste. Te rends-tu compte quelle chance tu as d’être sur l’affiche ?

-  Non, non, non, moi il me faut plus, tu sais je suis un homme du désert, construis-moi une autoroute, et des lignes TGV et une centrale nucléaire car le pétrole va bientôt manquer.

-  Trop cher, ou alors plus tard quand on parlera moins de tout ça, au fait, ne la trouves-tu pas jolie ma femme ? Je peux lui demander de rester, elle me doit bien ça.

-  Oui, mais elle est trop maigre et puis à mon âge...

-  J’étais sûr qu’on s’entendrait, on réfléchit et on en reparle d’ici quelques jours. Bye

Séduction polie à Tripoli

La délégation française repartit pour Paris mais je restai sous couverture diplomatique pour agir dans l’ombre. Il me fallait approcher l’entourage du président libyen. Avec mon numéro très étudié de french lover de charme, j’entreprenais de séduire, Fatima la jeune interprête du colonel Kadhafi :

-  Je vous ai trouvée très brillante ce matin. Etes-vous une fille du désert comme le colonel, votre maître ?

-  Suggérez-vous que le guide de notre révolution soit une fille ?

-  Euh non bien sûr ! Mais dites-moi, puisque vous l’appelez votre guide, porte-t-il une casquette lorsqu’il anime les visites de son palais ? dis-je en riant.

Vexée, elle resta silencieuse, signe que mon audace humoristique l’étonnait. J’enchainais :

-  C’est de l’humour, c’est pour détendre l’ambiance. Je vous demandais juste si vous étiez bédouine.

-  Oui, mon père était bédouin, Qu’Allah ait son âme.

-  Désolé pour la perte de votre père. Laissez-moi vous faire rire pour me rattaper avec un peu d’humour à la française comme mon président aime en faire chaque fois qu’il peut : bédouine ça rime avec... ?

-  Avec .. pingouine ?

-  Oui, enfin non ! ça rime avec...fouine, mon animal préféré.

Dans un sourire un peu crispé, elle dit :

-  Vraiment très drôle !

C’était gagné ! Elle m’avait à la bonne, je le sentais. Je suis sûr qu’elle traduirait à son colonel-président les mots de nos négociateurs dans un sens favorable à la France.

J’enfonçai le clou avec un compliment :

-  Saperlipopette ! Non seulement vous êtes jolie mais, qualité rare sous ces cieux, vous êtes très intelligente. Si vous étiez une fille d’immigré en France, vous pourriez obtenir un poste dans l’équipe de mon président. Il est très ouvert à la diversité : secrétaire d’état des minorités diverses, ça vous irait très bien !

Un dénouement inattendu

Lundi, sous la tente du colonel Kadhafi, Cécilia Sarkozy revenue la veille, attendait d’être reçue par le guide de la révolution libyenne. Aïcha, sa fille, arriva, se présenta et emmena Cécilia sous une autre tente :

-  Mon père, le colonel Kadhafi, veut qu’elle danse pour lui, il l’a d’ailleurs annoncé par téléphone au président Sarkozy lorsqu’il visitait l’équipe de France de rugby, il vaut mieux qu’elle s’en aille. Mon père a de drôles d’idées en tête quand une jolie femme danse pour lui.

J’entrai alors, seul, sous la tente du dictateur et m’adressai à lui sans détour.

-  Ainsi, tu cherches à humilier et salir la première dame de France ! N’as-tu pas lu à quel point elle est raffinée et délicate dans "Elle" et "Gala" ?

Je poursuivis, jetant un oeil furtif sur la chute de reins de Fatima qui traduisait mes paroles en arabe avec conviction :

-  Saches que mon président bien-aimé peut t’envoyer ses rugbymen pour te casser la tête, toi et tes sbires.

Le colonel écoutait la traduction de Fatima sans broncher. Je me sentis pousser des ailes et osai l’attaquer de front :

-  En France, un tel comportement de voyou avec l’épouse du président, te vaudrait la prison. Oui ! En centrale dans un quartier de haute sécurité où chaque atome de ton corps serait sous surveillance. Nom d’un chien, si tu persistes dans ta conduite inqualifiable, si tu recherches l’affrontement, de son yacht, mon président pourrait te balancer toute la puissance du feu nucléaire de la France, notre beau et fier pays. Tu n’imagines pas ce que peut faire une telle technologie. Il est la France conquérante qui se lève tôt pour gagner plus, ne le sais-tu pas ?

A ma grande surprise, le colonel se leva en souriant :

-  Dans mes bras et dis à ton président qu’il est le bienvenu chez moi, je libère les infirmières dès demain. Qu’il vienne me voir mercredi.

Une fois tous sortis, je rattrapai Fatima :

-  Mais comment a-t-il pu se laisser convaincre d’aller dans le sens de cette France nouvelle incarnée au plus profond par le président Sarkozy, tu l’as vu, ce mélange de fermeté et d’humanité, alors que je le menaçais des foudres de notre nation rassemblée ?

Elle me regarda avec assurance et me dit :

-  J’ai traduit à ma façon, je lui ai dit qu’une centrale de recherche sur l’atome pourrait être construite pour sa haute sécurité et ainsi conduire à la maîtrise de la puissance du feu nucléaire et de sa technologie... Regarde, les caméras s’installent dans la salle de presse, alors cours savourer la victoire de ton président.

-  Merci Fatima ! Et si tu viens en France et que tu te retrouves dans un centre de rétention, n’hésite pas, appelle-moi !

Dans un prochain épisode, je vous raconterai comment notre guide de la nation, ce lampadaire sublime de la république a envoyé Lady Cé en pleine jungle libérer Ingrid Bétancourt.

A bientot,

Palais de l’Elysée, le 24 juillet 2007

Publié dans Missions d'OSS118

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A
Bravo et bienvenu à toi, Milton dans la Blogosphère !<br /> <br /> Je ne doute pas que tes contributions seront dans la lignée de celles que tu commets sur les Ogres. <br /> <br /> Foss !<br /> <br /> A2N
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D
salut quel belle histoire un agent de la dgse qui a tenue a garder l anonymat le derinier des con pourais te mettre la main dessus tu veut nous faire avaler toute ses connerie les ogres vous avais encore du boulot faire un serpent qui veut se faire passer pour un collombe a d autre l agent ...
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J
Mortel.
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A
Très cher Milton,<br /> <br /> Bienvenu dans la blogosphère. Unis,nous serons plus fort.<br /> <br /> @+
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